Définition juridique des créances
En droit français, la notion de créance certaine, liquide et exigible est un prérequis indispensable pour l’exécution forcée d’une obligation. Ces trois critères doivent être réunis pour qu’un créancier puisse engager une procédure de recouvrement judiciaire.
- Une créance est certaine lorsqu’elle repose sur une obligation indiscutable (contrat, facture acceptée, jugement…) ;
- Elle est liquide lorsque son montant est déterminé ou déterminable sans contestation ;
- Elle est exigible dès lors que le délai de paiement est échu, ou que l’événement déclencheur est survenu.
Pourquoi ces critères sont essentiels en matière de garantie ?
Dans les dispositifs de garantie comme le gage sur stock, la banque doit être assurée que la créance invoquée peut être activée juridiquement. Les critères de certitude, liquidité et exigibilité sont donc des fondements de la validité de la garantie. Une créance non exigible ou contestée ne protège pas efficacement le créancier.
Application dans le cadre du gage sur stock
Le gage sur stock garantit une créance existante ou future, matérialisée par un engagement de remboursement. Les montants engagés par la banque doivent correspondre à un engagement formel de remboursement. En cas de défaillance de l’entreprise, la banque pourra saisir le stock gagé à hauteur d’une créance certaine, liquide et exigible, validée contractuellement.
Ainsi, les documents contractuels (contrat tripartite, avenants, tableau de financement) doivent permettre de démontrer la validité et la recevabilité de la créance.
« Le gage sur stock est une sûreté d’une grande efficacité… à condition que la créance qu’il garantit soit certaine, liquide et exigible. C’est cette rigueur juridique qui permet à la banque d’agir rapidement et sans contestation pour sécuriser ses engagements. Auxiga, partenaire de confiance, apporte cette solidité opérationnelle indispensable à la bonne exécution des garanties. »
Différences avec d’autres types de sûretés
Certaines garanties, comme la caution personnelle, peuvent être plus souples juridiquement à mettre en place mais moins sécurisées pour le créancier, car soumises à la solvabilité du garant. À l’inverse, le gage sur stock repose sur un actif tangible, encadré par des critères de valorisation et des mécanismes de contrôle. Mais dans tous les cas, la mise en jeu de la garantie suppose une créance bien caractérisée, au regard des critères du Code civil.
Risques en cas de mauvaise évaluation de ces critères
Si une créance est jugée incertaine (en cas de litige), non liquide (montant non prouvé) ou non exigible (délai non échu), la banque peut perdre son droit d’action.
Cela peut se traduire par :
- Une impossibilité de saisir le stock ou de le liquider ;
- Un classement de la créance en contentieux ;
- Une perte de garantie dans les comptes prudentiels de la banque.
D’où l’importance de la rigueur documentaire dès la mise en place du financement !
Conclusion : sécurité juridique et rigueur documentaire
Les critères de certitude, liquidité et exigibilité ne sont pas de simples formalités juridiques. Ils constituent la base de toute action de garantie ou de recouvrement. La prise en compte rigoureuse des critères de certitude, liquidité et exigibilité permet de structurer des financements juridiquement activables, activables sans litige, et reconnus par l’ensemble des parties prenantes. Un enjeu essentiel dans le contexte du gage sur stock.
À propos d'Auxiga
En France, l’entreprise a déployé des équipes d’experts en régions qui interviennent sur la garantie sur stocks et le contrôle d’actifs, ou « floor check » (stocks, garanties, normes…), grâce à une solution numérique d’audit unique, Smart.